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C’est une croyance bien ancrée, déjà en Grèce antique, on considérait qu’il fallait distinguer sexualité et sport. Une croyance qui persiste puisque de nombreux sportifs continuent de croire que l’abstinence permet d’améliorer leurs résultats.
Signe de bonne santé
Le sexe et le sport sont liés tous les deux à la santé. En effet, pratiquer un sport régulièrement ou avoir des relations sexuelles régulières sont tous deux bénéfiques à une bonne hygiène de vie. Que l’on ait une sexualité classique, ou que l’on fasse du BDSM, le sexe, se rapproche d’une activité de cardio, qui nous fait dépenser notre énergie et nous récompense par une bonne dose d’hormones.
De plus, sans être aussi efficace qu’une longue séance de sport, le sexe permettrait d’augmenter l’espérance de vie en prévenant les cancers du sein et de la prostate. Comme le sport, la pratique sexuelle favoriserait une qualité de sommeil supérieure et une plus grande tolérance au stress. De quoi songer à remplacer certaines séances en salle à des séances au lit.
Les performances physiologiques
Une étude du Centre cardiovasculaire et des policliniques médicales des hôpitaux universitaires de Genève s’est penchée sérieusement sur l’impact du sexe sur les performances. L’étude, menée sur ergomètre avec 15 hommes, montrent que lors d’un effort maximal quantifié en watts, il n’y a pas de différence significative. Le V02 max, la fréquence cardiaque maximale, la tension artérielle ou la capacité de concentration étaient quasiment identiques qu’il y ait eu ou non de relation sexuelle avant les tests. Au contraire, on a même relevé un niveau de testostérone plus élevé de 9 % entre 2 et 10 h après la relation sexuelle.
Le médecin sport Ian Shrier rejoint ces résultats puisqu’il avait déclaré en 2009 qu’avoir une relation sexuelle avant une compétition ne changeait rien à la performance du sportif.
La relation de l’agressivité et de l’abstinence
Mythe ou réalité, on associe souvent l’abstinence avec le but d’augmenter l’agressivité notamment pour les sports de combat. Plusieurs hormones agissent sur le corps avant, pendant et après la relation sexuelle. La testostérone a un impact sur le désir sexuel, la dopamine sur la recherche du plaisir, l’ocytocine sur la disposition à se détendre et la prolactine sur la sensation de bien-être après l’orgasme.
Comme on ne trouve que des traces de testostérone dans le sperme, ce sont les effets relaxants dû à une augmentation de l’ocytocine et de la prolactine après la relation sexuelle qui pourraient manquer et augmenter l’agressivité.
La dépense énergétique
La fatigue ressentie par certains après l’acte sexuel pourrait faire penser qu’il s’agisse d’une grande dépense énergétique, mais il n’en est rien. Il ne faut pas confondre énergie déployée et intensité du moment. Selon une étude en kinésiologie, la dépense énergétique d’une relation représenterait 3,9 kcal/min. En sachant qu’un entraînement de course en mode continu lent se situe vers les 8,5 kcal/min.
Ainsi pour dépenser l’équivalent de moins de 15 min de course, il faut faire l’amour pendant 30 minutes intensément. Impossible donc de s’épuiser à la tâche, ce sont simplement les sensations de relaxation et d’épanouissement qui donne cette impression après l’acte.
Pour une pratique sportive, il faudra donc tout de même privilégier des sports plus classiques pour améliorer ses performances.
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